Paul Laury un amoureux de l’Ariège

samedi 19 décembre 2015

Paul Laury un amoureux de l'Ariège

Suite à la demande de certains internautes nous avons décidé de relancer notre rubriques d’interviews. Pour cette nouvelle série nous avons interviewé un parfait anonyme vis à vis du grand public, qui cela dit a su mettre en place un très beau parc immobilier locatif au cours de ces 30 dernières années. Paul Lorry est anglais, mais il a découvert la France au cours des années 1970 et s’y est installé en 1979 après être tombé amoureux de l’Ariège et d’une Ariègeoise.Aujourd’hui propriétaire de dix gites dans le Sud Ouest de la France il nous parle ici de son parcours, avec toujours un charmant accent anglais.

Bonjour Paul, quand et comment avez vous découvert la France ?

Bonjour. La première fois que j’ai découvert votre pays, j’avais 18 ans, c’était en 1968, j’étais à Paris pour 3 mois et j’ai rencontré des gens qui m’ont convaincu de faire un petit tour de France à bord de leur Renault 16 toute repeinte en jaune ! (rires) C’était merveilleux. C’est loin, je suis bien plus vieux aujourd’hui !
En septembre 1968 j’ai découvert l’Ariège et le premier jour que je me suis posé ici, j’ai rencontré celle qui est encore ma femme. Elle est native d’ici et m’a fait découvrir la région, je suis tombé amoureux d’elle et j’ai tour pris.

Quelle belle histoire. Suite à cela au début des années 1970 vous avez monté un camping dans la région

C’est ça oui. Avant de faire cela nous avons beaucoup voyagé avec Claudine. En Asie, en Afrique, en Amérique, nous avons vécu de superbes expériences, de belles rencontres et ça nous a donné envie de valoriser notre Ariège pour en faire un Spot attractif comme ceux que nous pouvions découvrir dans le monde.
Du coup oui, nous avons monté de toutes pièces un camping entre Foix et Lavelanet. Enfin un camping ! Une aire sauvage, un campement ! Il y avait des tentes, des chalets, des cabanes dans les arbres, mais pas de caravanes. On voulait proposer quelque chose de proche de la nature quand même ! On était très jeune, mais finalement nous avons bien géré notre affaire puisque nous avons quand même pu gagner un peu d’argent avec ça. Pendant le même temps nous avons hérité de la famille de Claudine, une ancienne ferme avec quelques dépendances. On a tout fait nous même et on a réussi a en faire quelque chose ! On a été les premiers dans la région à créer des gites comme on a commencé à les appeler à l’époque. Puis après il y a eu les gites de France et tout ça.
Moi j’ai fait de la promotion en Angleterre beaucoup, puis dans nos réseaux anglophones dans le monde. Ah oui franchement nous avons eu beaucoup de monde ici et tu as vu même si tout a été refait depuis mais ça tient bien debout ! (rires).

C’est là que commence votre petit Empire

Oh attention je ne suis pas Napoléon ! Oui notre histoire commune commence ici, nous avons eu du monde, mais pour te dire vrai cet endroit même nous a surtout permis de vivre ce que nous souhaitions nous. d ’avoir notre maison où nous pouvions élever nos enfants et recevoir des amis ou des gens qui pouvaient le devenir, tout au long de l’année en leur faisant profiter de notre amour de la région, de nos bons plans. Mais oui c’est ici que se sont montés les premiers gites.
Mais en fait nos investissements ne viennent pas de ce que nous avons pu gagner sur notre ferme. Dans les années 1980 c’était la folie, les banquiers prêtaient de l’argent à tour de bras. A un moment je me suis senti l’âme d’un business man et je crois avoir pu mine de rien anticiper l’intérêt d’investir dans l’immobilier résidentiel étudiant. A l’époque les investissements étaient plus accessibles, tout comme le crédit bien entendu !! J’avais un apport et les banquiers m’ont suivis, du coup nous avons investi dans quelques résidences étudiantes à Toulouse. Mais bon au fond l’âme de business man ça n’a pas duré longtemps, ça m’a vite gonflé d’être trop en ville, de jouer les américains comme me disent mes amis. Donc j’ai fait en sorte que tout se gère sans moi et Claudine, en tous cas pas au quotidien.
De là il s’avère que nous avons recherché des opportunités immobilières sur tous les types de biens immobiliers. De la Quercynoise au manoir mais surtout les vieux moulins et chaumières. Donc ça aussi superbes aventures de rénovation, d’aménagements, toujours des découvertes, toujours des rencontres passionnantes. Aujourd’hui j’ai 65 ans, mes enfants sont grands et j’ai envie de revenir à mes idées plus simples comme à l’époque du camping dont nous parlions plus tôt (rires).

Merci Paul pour ce beau partage d’expérience.

Merci à vous ...

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