Guide de voyage à Istanbul
jeudi 27 septembre 2018
Porte d’entrée du Moyen-Orient et de l’Asie, Istanbul est la plus grande ville de Turquie. C’est aussi l’une des plus vieilles et grandes villes d’Europe avec près de 17 millions d’habitants (la deuxième ville d’Europe la plus peuplée après Moscou). Elle se positionne de part et d’autre du Bosphore, à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie.
Elle fut après 395, la seconde capitale de l’Empire romain qui devint l’Empire romain d’Orient ou l’empire byzantin. Elle appartint à l’empire Ottoman jusqu’à sa chute en 1920 avant d’être la capitale de la République de Turquie durant 3 ans.
Son centre historique situé dans sa partie occidentale est un réservoir de monuments exceptionnels qui témoignent du prestige de la ville à la fois antique et moderne. On y trouve de nombreux sites à visiter, ses marchés dépaysants et grouillant de monde sont très appréciés, certains constituent de véritables bazars.
Découvrez la ville qui vous fait profiter de deux civilisations, occidentale et orientale, harmonieusement conservées depuis des siècles.
Les sites à visiter à Istanbul
Suivez sans plus attendre notre guide de voyage à Istanbul en Turquie ...
Les murailles de Constantinople
Elles furent bâties à partir du Ve siècle par Constantin le Grand, puis par Théodose. C’est un rempart défensif destiné à protéger la ville de Constantinople (aujourd’hui Istanbul) contre les agressions terrestres et maritimes.
L’ouvrage savamment construit reste l’une des dernières fortifications importantes de l’Antiquité. Elle fut prise au XVe siècle par les Turcs, alors qu’elle était réputée imprenable au moyen-âge.
L’extension et la modernisation de la ville conduisirent à son démantèlement au XIXe siècle. Cependant, une bonne partie du mur est restée intacte. Sa restauration débuta dans les années 1980.
La basilique Sainte Sophie
La Basilique Sainte-Sophie fut une ancienne église chrétienne de Constantinople, commandée par Constantin Ier et consacrée par Constance II en février 360. Depuis lors, l’édifice connut des restaurations successives, dont la plus significative resta sa reconstruction entreprise sous le règne de l’empereur Justinien Ier.
Ce fut le plus grand bâtiment chrétien au monde dont la splendeur révèle aujourd’hui la gloire d’antan de Byzance. L’empereur réussit son pari de construire une église avec une beauté et une grandeur qui surpassa de loin le Temple de Jérusalem. Quand le sultan ottoman Mehmed II conquit la ville en 1453, il en fit une mosquée. Aujourd’hui, l’édifice est un musée qui se laisse visiter par de nombreux touristes.
Le palais de Topkapi
L’ancienne résidence des souverains impériaux demeure aujourd’hui le vestige le plus prestigieux de l’empire ottoman. Le palais, dominant le Bosphore, est situé à l’endroit où était l’acropole de l’antique Byzance. Sa construction débuta en 1459 sous le règne du sultan Mehmed II. Son architecture actuelle fut le fruit de plusieurs modifications qui s’imprégnèrent des différents styles utilisés en Europe occidentale.
C’est un beau complexe architectural comprenant quatre cours avec un bâtiment principal et plusieurs autres édifices. Ils conservent notamment de nombreuses expositions et collections composées d’armes, de costumes, de porcelaines, de peintures murales, de manuscrites islamiques, de joailleries et de trésor. Il est classé patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985.
La tour de Galata
Véritable point repère dans la ville, elle se situe dans la partie occidentale d’Istanbul, dans le quartier de Galata. La grande « Tour du Feu » fut élevée en 1348 à l’emplacement d’un phare bâti dès 507 par Anastase Ier. Son allure actuelle fut l’œuvre des Génois qui le réalisèrent avec l’accord de l’empereur Michel VIII Paléologue, suite à un pacte commercial. Elle fait près de 67 mètres de haut avec ses neuf étages.
Mehmed II la modifia pour en faire une prison après la conquête de la ville. Son toit conique lui fut ajouté après sa restauration suite à l’incendie de 1824 qui la ravagea. Elle comprend plus de 140 marches qui conduisent à son sommet où on obtient une vue panoramique circulaire et sublime d’Istanbul.
La Corne d’Or
La Corne d’or est un estuaire qui borde plusieurs quartiers historiques d’Istanbul. C’est un port naturel profond aménagé par les grecs pour y établir la ville de Byzance. Elle constitue une voie maritime traversant les terres depuis le Bosphore de Thrace jusqu’au-delà des remparts théodosiens.
Elle abrite aujourd’hui trois ponts qui servent de liens entre les quartiers d’Istanbul. On découvre sur ses berges un centre d’art moderne, des parcs de divertissement, un musée consacré à l’industrie et à la communication.
Le musée archéologique d’Istanbul
Le musée archéologique d’Istanbul se trouve à l’intérieur de la première cour du palais de Topkapi. Il est subdivisé en trois conservatoires : le musée des Antiquités, le musée de l’orient ancien et le musée de la Céramique. Ils contiennent de nombreuses et riches collections appartenant à presqu’à toutes les époques et civilisations du monde.
Rumeli Hisari
Rumeli Hisari est une forteresse construite en 1452 par le sultan Mehmet II le Conquérant en dépit de l’opposition de l’empereur byzantin Constantin Dragasès. Elle est située au nord du quartier Bebek, sur la rive occidentale du Bosphore, au point le plus étroit du fleuve (660 mètres du détroit).
Le monument comprend trois tours impressionnantes de plus de 20 mètres de diamètre et 14 tours de guets disposées entre les principales tours et une grande enceinte intégrant le relief. La forteresse Anadolu Hisari, bâtie entre 1393 et 1394 par Bayezid Ier, se tient juste en face de l’édifice.
Eglise Sainte-Irène
Sainte Irène fut la plus grande église de Byzance avant la construction de la basilique Sainte Sophie. Elle fut bâtie en 324 par Constantin Ier à l’emplacement d’un ancien temple d’Aphrodite. Le bel édifice abrita le premier Council œcuménique en 381.
L’église fut transformée premièrement en mosquée après la conquête de la ville, puis en musée sous le règne de Fethi Ahmet Pacha. On transféra ses collections au musée archéologique en 1875, puis elle accueillit le musée Militaire. Aujourd’hui, le bâtiment sert de salle de concert pour son excellente acoustique.
Mosquée Mihrimah
C’est un beau complexe qui fut commandé par Soliman-le-Magnifique pour sa fille, la princesse Mihrimah, qui mourut avant l’achèvement du bâtiment en 1560. L’édifice construit par l’architecte Sinan a gardé son plan d’origine jusqu’à aujourd’hui. Il comprend une grande coupole ainsi que trois autres de moindre importance. Ses 60 fenêtres lui donnent une bonne clarté à l’intérieur.
La mosquée fut édifiée sur l’espace de l’Eglise Saint-Georges, en face duquel les romains d’origine grecque eurent l’autorisation de reconstruire l’actuel monument.
Où manger, boire, et dormir à Istanbul ?
Les restaurants situés près de la Mosquée Bleue vous accueillent chaleureusement en vous proposant de bons plats locaux et internationaux à des coûts très accessibles. Mangez un bon kebab au « Hamdi » avec une vue sur la nouvelle mosquée.
Si vous aimez la bonne cuisine traditionnelle turque, rendez-vous au « Ciya Sofrasi ». Au restaurant « Asitane », vous gouterez à la délicieuse cuisine des palais ottomans, tirée des archives du palais Topkapi (agneau cuit au four, riz safrané, feuilletée au miel, etc.). Passez au « Koço » pour mangez du poisson dans toutes ses cuissons.
Boire un coup
Vous trouverez le Yeni Raki (raisin distillé contenant de l’anis) dans tous les bars de la ville ainsi que du bon vin et de la bière locale au gout exquis. Voici quelques bars et clubs où vous vous sentirez bien : « Litera Bar », « 360 », « Munferit », « Susam cafe », « Nargilem Cafe ».
Hôtels
Optez pour « Cenevre Hotel » (près de la Place Taksim) ou « Sarnic West Hotel » (à côté de la mosquée Bleue), ils possèdent des grandes chambres, confortables et pas chères.